Pendant qu’une vague de froid tombait sur la France et la Scandinavie, la température au Groenland était la semaine dernière de… plus de 40 degrés au-dessus de la normale.
Dans cette période de l’année où l’hiver s’est déjà tellement bien installé que des températures de moins 20 Celsius constituent la norme, le thermomètre a plutôt grimpé au-dessus du point de congélation en plusieurs endroits de la côte ouest, atteignant les 5 degrés dans l’extrême nord-ouest de l’île glacée, à l’aéroport de Qaanaaq. C’est la conséquence d’une vague inhabituelle d’air chaud qui, venue de l’Atlantique, frappe aussi une partie des îles du Grand Nord canadien. Et c’est un phénomène qui affecte aussi les eaux environnantes: les températures de l’océan Arctique, dans la région allant du sud du Groenland jusqu’au Labrador, étaient également, à la fin de novembre, de plusieurs degrés au-dessus de la normale.
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les glaces du Groenland dont une nouvelle carte, parue le mois dernier, tendait à démontrer qu’elles étaient à risque de fondre encore plus vite que prévu, du bas vers le haut: la chaleur accrue de l’océan, surtout à l’ouest, réchauffe le littoral, incluant la partie inférieure de la calotte glaciaire, accélérant la glissade de celle-ci vers l’océan.
L’an dernier à la même période, et à nouveau en décembre, des températures au-dessus du point de congélation avaient également été observées dans l’Arctique, et jusqu’au pôle Nord, entraînant les inévitables blagues sur l’atelier flottant du Père Noël.
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