Le fait d’être un animal charismatique et très apprécié des familles n’empêche pas d’être en voie de disparition. Le lémurien, ce petit primate à la queue recouverte d’anneaux, qui vit uniquement dans les forêts de Madagascar, aurait vu, selon les estimations les plus pessimistes, sa population dégringoler de « quelques centaines de milliers » à environ 3000 en quelques décennies.
Il n’est évidemment pas le seul: selon l’édition 2017 du rapport Primates In Peril, publiée la semaine dernière, 62% des quelque 700 espèces connues de singes, lémuriens et autres primates, sont menacées de disparition, et 42% sont carrément sur la liste des espèces en voie d’extinction. Six sous-espèces distinctes de lémuriens, dont celui à queue annelée (lemur catta) se retrouvent dans la liste des 25 espèces les plus à risque.
Mais le lemur catta serait dans une catégorie à part, si la baisse de population qui lui est attribuée — et qui est basée sur des recensements partiels réalisés il y a deux décennies — était exacte. Primates in Peril s’en tient pour sa part à une estimation plus conservatrice — une baisse de sa population de « seulement » 50% en 40 ans — qui n’en est pas moins inquiétante, surtout que les facteurs expliquant cette baisse sont toujours à l’oeuvre: l’extrême pauvreté qui conduit des habitants à le capturer pour le manger et la corruption endémique qui détourne l’aide internationale représentant les trois quarts des revenus du pays.
En complément:
https://www.pieuvre.ca/2017/11/12/qui-parle-pour-les-chauves-souris/