À l’image de Pied Piper, la start-up fictive dont elle suit les déboires, la série Silicon Valley parvient à se réinventer dans sa quatrième saison, tout en demeurant aussi irrévérencieuse et hilarante que par le passé.
Ayant évité de justesse d’être avalée par Hooli à la fin de la saison précédente (lire notre critique ici), l’équipe de Pied Piper concentre désormais toutes ses énergies sur une application de vidéoconférence nommée PiperChat, mais Richard Hendricks, le fondateur et président, ne manifeste pas beaucoup d’enthousiasme pour le projet. Ce dernier rêve plutôt d’utiliser son algorithme de compression pour créer rien de moins qu’un deuxième Internet, qui serait encore plus décentralisé et dont l’accès ne serait pas contrôlé par les grosses corporations, mais malheureusement, ses collègues ne lui font plus confiance après ses nombreux échecs, et il se voit plutôt forcé de quitter la tête de la compagnie. Serait-ce la fin de la start-up?
Même si elle est assez drôle et accessible pour faire rire le grand public, Silicon Valley est devenue, en très peu de temps, la comédie préférée des « geeks » de ce monde, et pour cause, puisque, à travers sa start-up fictive, la série de Mike Judge (à qui l’on doit l’excellent mais déprimant Idiocracy) ne se gène pas pour tourner au ridicule la technologie qui domine nos vies et ceux qui la conçoivent, et cette quatrième saison ne fait pas exception en se moquant de l’engouement pour les casques de réalité virtuelle, de « l’utilité » des frigos intelligents, des conditions de service que personne ne lit jamais dans les logiciels, ou des déboires récents du Galaxy 7 de Samsung, dont la batterie s’enflammait.
Les acteurs principaux de Silicon Valley n’ont fait qu’améliorer leurs performances depuis la première saison, et en plus d’être très drôles individuellement, Thomas Middleditch (Richard), T.J. Miller (Erlich), Martin Starr (Gilfoy), Kumail Nanjiani (Dinesh) et Zach Woods (Jared) possèdent une véritable chimie, et la seule dynamique entre leurs personnages est une source constante de gags. Haley Joel Osment (The Sixth Sense) s’ajoute également à la distribution pour cette nouvelle saison, au cours de laquelle on se délecte de voir la chute de Gavin Belson, l’odieux président de Hooli, toujours joué de main de maître par Matt Ross.
Le coffret Silicon Valley: The Complete Fourth Season contient les dix épisodes d’une trentaine de minutes chacun sur un seul disque au format Blu-ray, et s’accompagne également d’un code pour télécharger une copie numérique sur la plateforme HBO Go. Si vous désirez en savoir davantage sur les coulisses de la série, vous devrez malheureusement vous contenter de trois petites scènes retirées du montage comme seul et unique matériel supplémentaire sur l’édition maintenant disponible.
La technologie de plus en plus omniprésente ne fait pas que faciliter nos vies, et avec cette quatrième saison, la série Silicon Valley prouve qu’elle peut aussi être une source intarissable d’humour.
8/10
Silicon Valley: The Complete Fourth Season
Réalisation : Mike Judge, Jamie Babbit, Tim Roche et Clay Tarver
Scénario : Mike Judge, Alec Berg, Clay Tarver, Carrie Kemper, Meghan Pleticha, Adam Countee, Graham Wagner, Shawn Boxe, Andrew Law, Rachele Lynn, Chris Provenzano, Dan O’Keefe
Avec : Thomas Middleditch, T.J. Miller, Josh Brener, Martin Starr et Kumail Nanjiani
Durée : 300 minutes
Format : Blu-ray (1 disque)
Langue : Anglais, français, espagnol et allemand
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