Dans une maison installée loin de l’agitation de la ville, Agnes, une jeune femme en apparence (relativement) normale, s’adonne en fait à la torture et à l’assassinat méthodique de victimes innocentes. Avec sa plus récente victime, elle a plutôt décider d’étirer le plaisir et de s’amuser un peu.
Impliquée dans la disparition d’un jeune homme il y a plusieurs années, Agnes (Lora Burke) est rencontrée par Mike (Robert Notman). Ce dernier se présente comme un journaliste de CNN enquêtant sur cette affaire, mais est plutôt un détective privé embauché par la famille du disparu pour faire la lumière dans ce sombre dossier.
Mike était probablement un bien piètre enquêteur, puisque le voilà, quelques minutes après avoir rencontré Agnes, qui révèle sa véritable identité et qui tentera de séduire la jeune femme. Celle-ci se laissera prendre au jeu et couchera illico avec son compagnon. Bien mal en pris à Mike, toutefois: sitôt sa petite culotte relevée, voilà qu’Agnes empoigne un fusil de chasse et menace de le tuer, avant de le droguer et de l’enchaîner au sous-sol.
Débutera alors une opération de torture physique et psychologique visant à « casser » Mike et à en faire un être soumis.
Bien honnêtement, c’est aussi là que l’intérêt envers Poor Agnes, un film qui semble pourtant avoir conquis bien des publics, y compris celui de Fantasia, commence franchement à s’émousser. Que Mike soit nul comme enquêteur, passe encore. Mais que cette homme perde immédiatement toute velléité d’indépendance, tout désir de se battre à la seconde où il est menacé une première fois témoigne soit d’une absence totale de force de caractère de la part du personnage, soit d’une erreur monumentale de la part des scénaristes. Pas une fois, à l’exception de la fin du film, Mike ne tentera-t-il véritablement de combattre l’emprise qu’exerce Agnes.
Quant à notre antagoniste, ses motivations ne sont jamais expliquées, jamais vraiment définies. Elle semble torturer et tuer pour le plaisir, tout simplement. Difficile, voire impossible, alors, d’éprouver de l’intérêt ou du dégoût pour le personnage: on n’en ressent que de l’ennui.
On passera à travers l’entièreté du film, certes, mais surtout pas obligation, et non pas par intérêt personnel. Les amateurs de torture psychologique et de jeu intellectuel seront mieux servis par les épisodes de Game of Thrones où Theon Greyjoy est aux mains de Ramsay Snow/Bolton, entre autres.
Pour le reste, le cinéphile est invité à passer son chemin.
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