Marre de voir l’ours blanc isolé sur sa banquise? Ça dépend de votre niveau d’engagement à l’égard de l’environnement. Plus vous êtes militants, plus vous serez sensibles aux images provoquant des émotions négatives comme cette image de Greenpeace montrant une plage recouverte de pétrole.
À l’inverse, si vous vous sentez indifférent à la question climatique, mieux vaut vous montrer des images qui provoquent des émotions positives, telles que ces villes futuristes aux murs végétalisés. Enfin, les « consom’acteurs » ou consommateurs responsables, ceux qui pratiquent quelques éco-gestes, sont plus sensibles aux images négatives, mais pas aussi fortes en émotion que celles des militants. Ils sont d’autant plus sensibles quand ces images touchent le quotidien comme une ville recouverte d’un nuage de pollution.
Menée par l’association française Place to B, cette étude de notre perception des images du changement climatique regroupe 36 photographies du climat sur lesquelles 1500 participants ont été invités à s’exprimer en 2016 et 2017.
Place to B a aussi mesuré l’impact des images en fonction des émetteurs. Les messages provenant des institutions étatiques sont mieux perçus quand ils concernent l’énergie et les transports et moins quand ils concernent la consommation. C’est d’autant plus efficace quand les visuels utilisés montrent les conséquences du changement climatique comme la pollution urbaine.
Quant aux entreprises, c’est le contraire: leur communication devrait plutôt se centrer sur les solutions en lien avec leurs domaines d’activités, comme la voiture électrique ou les panneaux solaires, sans quoi cette communication risque d’être perçue comme du greenwashing.
Enfin, les organisations non gouvernementales devraient communiquer sur les solutions et les causes du changement climatique, moins sur les conséquences. Au final, les images de manifestations sont les moins populaires à travers cette étude.