Vérifiez votre masque à gaz, empoignez votre casque et préparez-vous à affronter la furie de mère Nature: le jeu de société Hotshots place les joueurs dans la peau de pompiers de brousse chargés de combattre les flammes décimant peu à peu diverses régions boisées, qu’elles soient basées sur de vrais parcs ou assemblées au hasard.
Après une annonce et une série d’essais au début de l’été, voilà donc que Hotshots, développé par le bien nommé studio Fireside Games, combine les mécaniques de deux jeux particulièrement connus, soit Catan et Pandemic. Les amateurs du premier se reconnaîtront dans l’assemblage quasi aléatoire de la planche de jeu, par ailleurs composée, tout comme Catan, de tuiles hexagonales.
Cette fois, les tuiles en question représentent des sections d’une forêt, chacune avec ses caractéristiques et, surtout, chacune avec ses exigences pour y éteindre un éventuel incendie. Le principe de Hotshots est simple: les joueurs l’emportent si tous les feux sont éteints. Par contre, le temps presse: si une tuile spécifique compte autant, sinon davantage de foyers d’incendie que la limite qui y est inscrite, cette tuile est dévastée par les flammes. Et il suffit de « perdre » huit de ces tuiles – ou laisser brûler la tuile où est situé le camp de base des pompiers – pour que les éléments gagnent et que les combattants du feu (et donc les joueurs) rentrent chez eux la queue entre les jambes.
C’est là que les habitués de Pandemic se retrouveront en terrain connu; non seulement s’agit-il de jouer de façon collaborative « contre » le jeu, mais ce même jeu provoque, à la fin de chaque tour, des événements aux conséquences négatives. Il peut s’agir de l’apparition de nouveaux foyers d’incendie, du changement d’orientation du vent, ce qui peut déplacer et alimenter les flammes, et autres contraintes ô combien sympathiques et pas du tout stressantes, voire parfois frustrantes.
Car oui, Hotshots est parfois frustrant. À peut-être trop vouloir s’appuyer sur les mécaniques de Pandemic, les gens de chez Fireside Games ont créé un jeu particulièrement difficile, qui ne laisse pas beaucoup de place à l’erreur. Il est donc recommandé d’entamer les premières parties en ajustant le titre en mode « facile », plutôt que de vouloir vivre un peu trop dangereusement, et avoir l’impression, quelque part en cours de route, d’oublier de trouver l’exercice amusant et stimulant.
Côté présentation, Hotshots a ses hauts et ses bas. Si les figurines des flammes et les tuiles formant le plateau de jeu sont de bonne qualité et particulièrement colorées, les jetons, figurines et cartes explicatifs sont faits de carton dont la solidité laisse un peu à désirer. Ces cartes explicatives, qui résument les étapes d’un tour de jeu, étaient d’ailleurs déjà courbées par le seul poids de leur emballage plastique.
Tout cela est certes un peu trivial. Pour un peu plus de 40$, Hotshots répond plus que correctement aux attentes, en plus d’offrir une rejouabilité particulièrement intéressante et un beau défi pour les joueurs qui aiment le danger.
Un titre à ajouter à sa collection. Ou à essayer d’abord, dans le pire des cas.
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