Le seuil symbolique est franchi: plus de la moitié des foyers québécois connectés au web sont aujourd’hui abonnés à un service de diffusion de contenu vidéo en ligne, qu’il s’agisse de Netflix, du Club Illico, ou encore de Tou.tv. Cela représente une croissance de 13% par rapport à l’année précédente.
Selon les informations du CEFRIO, qui continue de s’intéresser aux habitudes numériques des habitants de la province, la plateforme la plus populaire serait Netflix (33% des foyers branchés en sont membres), suivi de Club Illico (19%) et de la déclinaison payante de Tou.tv (4%).
« La forte progression des abonnements aux services payants de visionnement en ligne vient chambouler les habitudes d’écoute et de consommation télévisuelle ou cinématographique des Québécois », affirme ainsi Claire Bourget, directrice principale de la recherche marketing au CEFRIO. « Nos données démontrent également que plusieurs appareils servent à afficher sur le téléviseur du contenu vidéo provenant d’Internet, qu’il requiert un abonnement ou non », ajoute-t-elle.
Mais les bonnes vieilles habitudes ont la vie dure. Si l’on parle régulièrement des cord-cutters, ces gens qui décident de cesser leur abonnement à un service de câblodistribution pour se tourner uniquement vers les services en ligne, il y a encore loin de la coupe aux lèvres: ainsi a grande majorité des foyers québécois souscrivent encore à un service de télévision (84 %), que ce soit par câble, fibre ou satellite. Une faible proportion d’entre eux (15 %) prévoient annuler leur abonnement au cours des 12 prochains mois, alors que 12 % d’entre eux prévoient modifier leur abonnement en réduisant le nombre de chaînes, mentionne le CEFRIO dans sa note d’information publiée mardi.
Plus de la moitié (52%) des foyers branchés utilisent leur téléviseur pour y consulter du contenu provenant d’internet. Ceux-ci le font à l’aide des consoles de jeu (27%), ordinateurs (26%), tablettes et téléphones intelligents (15%), alors que les lecteurs multimédia en continu sont moins répandus (10%). Par contre, poursuit le CEFRIO, il y a plus de foyers détenteurs de lecteur multimédia qu’en 2016 (augmentation de 4% du nombre de foyers détenant ce type d’appareil).