Les passionnés de RPG qui possèdent une console de salon n’ont plus besoin d’être jaloux de leurs confrères sur PC, puisque le jeu Pillars of Eternity, qualifié par plusieurs de successeur spirituel à Baldur’s Gate, est enfin disponible sur Xbox One et PS4.
Pour une vaste majorité d’amateurs de jeux de rôles, le nom Baldur’s Gate évoque des souvenirs inoubliables, et pour cause. Il n’est donc pas étonnant que plusieurs développeurs aient tenté de faire revivre cette expérience classique de RPG dans les dernières années, et après une large campagne de sociofinancement et une première parution sur PC en 2015, Obsidian livre enfin une version de Pillars of Eternity adaptée pour les consoles de salon.
D’emblée, avec sa vue isométrique au-dessus de l’action et ses fenêtres de dialogue prenant les deux tiers de l’écran, Pillars of Eternity arbore fièrement ses influences de la vieille école. Sans révolutionner la formule, le titre propose une complexité qui charmera les habitués des jeux de rôle, et que l’on remarque dès la création de personnage, alors que, pour tailler son héros sur mesure, on dispose de six races différentes (comptant chacune de deux à quatre spécialisations), ainsi que de onze classes (barbare, druide, magicien, moine, paladin, etc.).
Jusqu’à huit aventuriers peuvent joindre notre héros dans sa quête. En plus de se charger de leur équipement et de leur progression, on contrôle aussi leurs actions sur le champ de bataille. Il faut toutefois avouer que le combat constitue le point faible de Pillars of Eternity. Dès qu’un ennemi surgit, le jeu se met sur pause afin que l’on puisse choisir les actions individuelles de chacun des personnages du groupe, puis l’action se déroule en temps réel, ce qui est certes stratégique, mais pas aussi satisfaisant que d’appuyer sur un bouton et de voir son avatar asséner un coup.
Les graphiques de Pillars of Eternity ne sont évidemment pas du calibre d’un Witcher 3, mais demeurent agréables et foisonnent de détails, qu’on peut admirer grâce aux trois niveaux de zoom de la caméra. Comme il s’agit d’une production indépendante, les cinématiques sont racontées à travers les pages d’un vieux livre, et plusieurs des actions sont décrites à l’intérieur des fenêtres de dialogue, mais heureusement, le lettrage a été optimisé pour la lecture sur un écran de télévision, et un bon 80% du texte est doublé par des comédiens.
Conçus avec une souris et un clavier en tête, les contrôles ont été bien adaptés à la manette, et en appuyant sur la gâchette de gauche, on accède instantanément aux options les plus fréquentes (journal de bord, carte, inventaire, etc.). Comme tout bon RPG qui se respecte, Pillars of Eternity vous tiendra occupé durant des dizaines et des dizaines d’heures, d’autant plus que la Complete Edition inclut tous les contenus téléchargeables parus depuis 2015, soit l’expansion en deux parties intitulée The White March. Pour s’assurer que tous puissent apprécier l’expérience, le jeu inclut pas moins de cinq niveaux de difficulté.
Si vous avez engouffré des centaines d’heures dans le Baldur’s Gate original, dans Divinity: Original Sin ou, plus récemment, dans Torment: Tides of Numenera, vous tomberez assurément en amour avec Pillars of Eternity: Complete Edition.
8/10
Pillars of Eternity: Complete Edition
Développeur : Obsidian Entertainment
Distribué par : Paradox Interactive
Plateformes : PC, Mac, Linux, PS4 et Xbox One (testé sur Xbox One)
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