Déclassant les métropoles de Tokyo, Genève et New York où tout ce qui est nécessaire pour vivre dont l’eau courante se paie au prix fort, la capitale de l’Angola est le lieu le plus cher au monde pour un travailleur étranger, rapporte El Pais le 1er juillet. La crise du pétrole et l’inflation galopante auraient retardé ce positionnement de la ville de Luanda à la tête du classement.
Selon l’indice du coût de la vie pour les expatriés, élaboré depuis 23 ans par la firme de consultants Mercer, la ville de Luanda est sans aucun doute la plus dispendieuse. Dans le classement de 2017, la capitale angolaise a dépassé les villes de Hong Kong, Tokyo, Zurich, Singapour, Séoul, Genève, Shanghai, New York et Berne.
La firme Mercer note que la cause du coût exorbitant du niveau de vie de la ville de Luanda est due aux coûts élevés des biens essentiels, ainsi qu’aux montants versés pour assurer sa sécurité. Le pétrole est à la base de l’économie de l’Angola, mais seulement quelques habitants en profitent. Il s’agit d’un pays richissime, qui comprend 20 millions de pauvres sur une population de 25 millions. Le tiers des Angolais vivent dans leur capitale dans des habitations de fortune. Selon le Global Social Progress Index de 2017, il n’y a que trois pays ayant une qualité de vie plus misérable que l’Angola.
Les exportations de pétrole et de diamant font rouler l’économie angolaise, mais la majorité des revenus ne servent pas à améliorer les infrastructures publiques. Environ la moitié des familles qui vivent à Luanda n’ont pas accès à l’eau courante. Le symbole le plus frappant des inégalités est le règne de la femme la plus riche d’Afrique, Isabel Dos Santos. Il s’agit de la fille du président au pouvoir depuis 38 ans.
Avec le salaire minimum d’environ 130 $ CAD, un Angolais s’achète 30 litres d’eau, 10 kilos de riz et 10 litres de lait. Alors qu’à Luanda pour les étrangers, un repas modique coûte 30 $ CAD, une paire de jeans 220 $ CAD et la location d’un appartement 5900 $ CAD.