Tentant pleinement de profiter de l’intérêt toujours plus important pour les party games se jouant en multijoueur local – un terme légèrement guindé pour parler de plusieurs personnes installées côte à côte sur un divan, manette en main -, le studio danois Archon Interactive lance Rocket Wars, un titre tout simple au titre on ne peut plus clair: il y a des fusées et des combats.
Le concept est on ne peut plus simple: contrôlez votre vaisseau dans une arène et profitez-en pour tuer vos adversaires (de préférence vos amis). Attention, toutefois, aux obstacles sur votre route: au centre de l’arène se trouve effectivement ce qui semble être une étoile. S’y aventurer un peu trop longtemps est synonyme de mort immédiate. Autrement, c’est quartier libre: obus, laser, arme de précision, mitrailleuse, fusil à pompe, mines, missiles… tout est bon pour réduire ses ennemis en charpie. Tandis que les quatre vaisseaux circulent dans l’arène, les armes apparaissent un peu partout, n’attendant que d’être ramassées par les combattants avant d’être utilisées. On compte même une ogive nucléaire qui, si le décompte qu’elle déclenche parvient à sa fin, fera disparaître tous les ennemis du détenteur d’un seul coup. Pratique pour augmenter son pointage!
Côté contrôles, Rocket Wars passe un message très clair dès le lancement du jeu: mieux vaut jouer avec une manette. Un bouton pour tirer, un autre pour utiliser son bouclier, une gâchette pour activer ses moteurs, et enfin le manche à balai de gauche, sur une manette de Xbox, pour orienter son vaisseau. En théorie, c’est bien beau, mais les développeurs ont eu la mauvaise idée de non seulement intégrer l’effet de la gravité de l’étoile au centre dans les déplacements des vaisseaux, mais aussi d’étrangement « ramollir » la direction lorsque vient le temps de faire pivoter son engin. Résultat, les vaisseaux sont franchement difficilement contrôlables, ce qui complique passablement les choses au moment de tirer ou de se lancer à la poursuite d’un adversaire.
Idem en ce qui concerne l’aspect visuel du jeu. Oh, le petit côté 8-bit, avec ses décors minimalistes et ses couleurs primaires, passe le test, mais l’absence de variété se fait cruellement sentir. Une seule arène, un seul objectif malgré la poignée de modes de jeu… On s’amuse pendant quelques minutes à tenter de dégommer ses amis, tous assis sur des chaises d’appoint et tassés dans le bureau de ce journaliste par un frais vendredi soir, mais après une trentaine de minutes, l’expérience a pris fin: tous les participants estimaient avoir « fait le tour » de Rocket Wars.
Il est dommage que le titre ait ainsi l’air inachevé: le concept était prometteur. S’est-on contenté du strict minimum? Ou envisage-t-on plutôt de bonifier le contenu par la suite? Malheureusement, l’intérêt envers ce jeu n’est pas suffisant pour tenter d’obtenir une réponse claire. À acheter, peut-être, pour un ou deux dollars, sans plus.