Les propriétaires d’une Xbox One peuvent maintenant eux aussi laisser libre cours à l’urbaniste qui sommeille en eux, grâce à l’arrivée de Cities: Skylines sur la console de Microsoft.
Paru initialement en mars 2015 sur PC, Cities: Skylines a été qualifié, à juste titre, de « successeur spirituel de Sim City » puisque, tout en reprenant la formule ayant fait le succès de la franchise de Maxis, ce jeu développé par Paradox Interactive réussit non seulement à moderniser les graphiques, mais aussi les mécaniques, produisant au passage un constructeur de villes d’une profondeur et d’une complexité sans précédent. Les propriétaires d’une console de salon peuvent enfin voir de quoi il en retourne, puisqu’une édition pour la Xbox One vient tout juste de voir le jour, avec une version pour la PS4 qui devrait suivre sous peu.
Comme dans tous les titres du genre, il n’y a ni histoire, ni cinématiques dans Cities: Skylines – Xbox One Edition. Le but est de fonder sa propre ville, en installant des artères, de la canalisation et du courant, et d’augmenter son nombre d’habitants et sa superficie jusqu’à ce qu’elle devienne une mégapole. À part les services publics (police, pompiers, écoles, hôpitaux) et les infrastructures, on ne construit pas directement les bâtiments: on se contente plutôt de définir le zonage, et les édifices s’érigent d’eux-mêmes graduellement. L’expérience est somme toute assez lente, presque contemplative, mais il est fascinant de voir sa cité prendre de l’expansion et grouiller de vie de façon tout à fait organique à mesure que la population grossit.
Des trois contenus téléchargeables parus sur PC, seul After Dark, qui ajoute un cycle jour/nuit à l’expérience, est inclus dans l’édition Xbox One de Cities: Skylines. On aurait apprécié que l’extension Natural Disasters soit aussi de la partie, mais même sans les caprices de Mère Nature, maintenir sa ville en santé présente son lot de défis. On doit jongler avec les taux d’imposition en fonction du zonage et appliquer différentes politiques par quartier pour ce faire, et des tonnes de statistiques sur le taux de natalité, le niveau d’éducation, le nombre de touristes, le trafic, ainsi que des cartes de données sur la pollution ou les ressources naturelles contenues sur le territoire, nous aident à mieux planifier l’étalement urbain.
Pour un titre originalement développé avec la souris et le clavier en tête, les contrôles sont plutôt bien adaptés à une manette de jeu. On utilise le stick de droite pour déplacer la caméra, et celui de gauche pour zoomer ou s’éloigner de l’action. On passe d’une vue à vol d’oiseau à un gros plan montrant les gens déambulant dans les rues avec une fluidité étonnante. Une barre de menu contenant les fonctions les plus utilisées (comme l’inspecteur, qui affiche davantage d’information sur chaque bâtiment, ou les outils pour gérer l’eau, les déchets, l’électricité, etc.) se retrouve dans le bas de l’écran, ce qui facilite leur accès. On peut stopper le cours du temps en cliquant sur le stick de gauche, mais il n’est pas possible, comme dans la version PC, d’accélérer son passage.
Cities: Skylines n’est pas parfait, et son plus gros défaut se situe du côté de la courbe d’apprentissage. Il aurait valu la peine d’offrir un tutoriel, sous la forme d’une ville à construire avec des objectifs précis permettant de mieux comprendre les subtilités du jeu, qui sont nombreuses. Ce n’est malheureusement qu’à force d’erreur et d’expérimentation qu’on finit par saisir pleinement le fonctionnement, et j’ai souvent dû avoir recours à Internet pour mieux comprendre les nuances de certaines mécaniques. Il n’y a pas d’option pour ajuster les limites de l’écran non plus, ce qui peut se traduire par des zones de texte rognées, mais les développeurs travaillent présentement sur le problème, qui devrait être réglé dès la prochaine mise à jour. Avec douze cartes différentes, il vaut la peine de mentionner la durée de vie plus que respectable du jeu.
Cities: Skylines propose une expérience plutôt zen qui ne conviendra pas à tout le monde, mais si vous appréciez moindrement les simulateurs urbains, il s’agit du meilleur que l’on puisse présentement jouer sur une console de salon.
8.5/10
Cities : Skylines – Xbox One Edition
Publié par Paradox Interactive
Jeu disponible en français
6 commentaires
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