La route. Le désert. Le bruit des moteurs. Alors que le studio Double Fine lancera, le mois prochain, une version remasterisée du classique de LucasArts sorti en 1995, il est plus que temps d’enfourcher notre bécane et de filer à toute vitesse sur les routes sinueuses de Full Throttle.
Jeu d’aventures lancé par le défunt studio rattaché à la tout aussi défunte boîte de production Lucasfilm, le tout sous la direction de Tim Schafer (Day of the Tentacle, Grim Fandango), Full Throttle met en vedette Ben, chef des Polecats, un gang de motards, qui se retrouve bien malgré lui plongé dans une conspiration pour faire assassiner Malcom Corley, président vieillissant de la dernière entreprise de motos « à l’ancienne », histoire de plutôt produire des véhicules à antigravité.
Nous sommes en 2040, après tout, et ce qui ressemble au Midwest américain est défini par une seule chose: la route. Pour Ben et ses Polecats, rouler signifie liberté… surtout rouler sur deux roues. Mais la route est aussi synonyme de dangers dans ce futur dystopique.
Sorti durant l’âge d’or des jeux d’aventure, alors que Sierra régnait en maître sur le milieu, mais où LucasArts bataillait néanmoins ferme avec sa série Monkey Island, Day of the Tentacle et Sam & Max, Full Throttle reprend le système d’inventaire modifié de ce dernier en l’adaptant aux tribulations de notre héros aussi carré de silhouette que de mâchoire. Plutôt que de confiner l’inventaire dans le bas de l’écran du joueur, celui-ci est combiné aux actions qu’il est possible d’effectuer dans un menu pouvant être appelé d’un clic de souris. La chose semble évidente, aujourd’hui, mais à l’époque, cela permettait de rendre les jeux passablement plus dynamiques.
Durant la majeure partie du jeu, Ben devra recueillir des objets et les utiliser au bon endroit pour faire progresser l’intrigue. À cette mécanique classique du genre, on a aussi ajouté d’autres méthodes tout aussi usitées comme l’interrogation des personnages qui peuplent l’univers, et le fait de passer à peu près chaque pièce pour y trouver des indices.
Non, Full Throttle ne s’éloigne pas trop des sentiers battus par ses prédécesseurs. Après tout, pourquoi changer une formule qui fonctionne? Ce qui fait la différence, c’est cette atmosphère doucereuse de fin du monde. Ça, et la qualité des interactions entre les différents personnages et notre héros. Dans cet univers où l’ordre social semble constamment s’effriter, et où des bandits règnent en maîtres sur des étendues désertiques où l’on n’aperçoit que quelques traces de civilisation, bien souvent des bâtiments laissés à l’abandon ou des endroits lourdement gardés par la police, il faut être méchant et s’imposer pour survivre. Ben n’échappe bien évidemment pas à cette règle. Pas question d’être gentil: on ne devient pas chef des Polecats en y allant de main morte, de toute façon.
N’ayez crainte, Full Throttle demeure un jeu convenant aussi aux enfants. Quelques personnages trouvent la mort, mais on est bien loin de Grand Theft Auto et autres Call of Duty.
Ce que Full Throttle fait, le jeu le fait bien. Cela ne veut pas dire que tout est parfait. Les combats sur route, une partie essentielle du milieu de l’intrigue, sont imprécis et nécessiteront bien des essais. L’engin graphique montre ici certaines de ses limites. Idem pour le passage du derby de démolition, où un joueur déterminé atteindra son but, mais où on se souvient qu’on est en 1995, et non pas 22 ans plus tard.
Et donc, ce Full Throttle, mérite-t-il son statut de jeu culte que l’on serait tenté de lui conférer? Le côté nostalgique de la chose aide certainement à prendre une décision. Mais si l’installation du jeu sous Windows XP n’était déjà pas une partie de plaisir (le jeu se retrouve un peu partout sur le web, ayant sombré dans l’abandonware), le titre n’a pas été testé sur une version plus récente du système d’exploitation de Microsoft.
Pour l’essayer, donc, mieux veut attendre le mois d’avril et la sortie de la version modernisée sur GOG.com. Actuellement vendu pour 15,79$, cette déclinaison devrait ravir les puristes et les nostalgiques, tout en donnant aux curieux l’occasion de tenter leur chance dans un environnement compatible avec l’informatique moderne, et surtout revampé visuellement à la sauce 2017.
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