Les parents du Québec sont résolument en faveur de l’intégration de notions éducatives au sein du réseau des services de garde. Voilà du moins ce que révèle un sondage Léger commandé par la Commission sur l’éducation à la petite enfance.
Selon des informations transmises par voie de communiqué, le coup de sonde mené auprès de 1000 répondants portait également sur la qualité des services de garde et l’accès privilégié à des places dans ces services pour les enfants vulnérables.
« Il est intéressant de constater que pour les parents, les services de garde éducatifs sont plus qu’une mesure de conciliation famille-travail et qu’ils y voient l’occasion, pour leurs enfants, d’entamer leur parcours éducatif en préparation à l’école », a déclaré André Lebon, président de la Commission, selon qui les résultats envoient un « signal clair » de la part des parents sur le fait que l’éducation « commence dès la petite enfance ».
De plus, 70% de la population seraient favorables à l’idée de réserver des places en services de garde subventionnés et en maternelle quatre ans aux enfants vulnérables, peut-on lire dans les données extraites du sondage
« Un résultat qui démontre que la population voit les services de garde éducatifs comme étant un outil important pour favoriser l’égalité des chances et que le gouvernement doit mettre en œuvre des mesures pour y faciliter l’accès », poursuit la Commission.
Cet organisme rappelle par ailleurs que l’égalité des chances pour tous les enfants était d’ailleurs un objectif énoncé dans la politique familiale du Québec de 1997, intitulée Les enfants au cœur de nos choix.
Qualité insuffisante
Quand l’on demande aux parents ce qu’ils pensent de la qualité des services de garde, ceux-ci obtiennent tout juste la note de passage: 61 % des parents sont d’avis que les services offerts aux enfants entre zéro et cinq ans sont d’excellente ou de bonne qualité. En posant la même question à la population générale, ce chiffre diminue à 56 %, mentionne-t-on.
À la lumière de ces résultats, la Commission dit vouloir « dégager des pistes de réponses » dans un rapport qui sera déposé en février prochain. L’organisation en profite pour marteler que « la qualité des services a un impact positif sur le développement des tout-petits ».
« Ce coup de sonde auprès de la population, et plus spécifiquement le point de vue des parents qui en ressort, témoigne de la pertinence de faire le bilan des 20 ans de la politique familiale. Plus encore, ils confirment que le mandat de la Commission de se pencher sur la qualité, l’accessibilité, l’universalité et la gouvernance des services d’éducation à la petite enfance est fondé », conclut M. Lebon.