Close Menu
Pieuvre
    Facebook X (Twitter) Instagram
    PieuvrePieuvre
    • Accueil
      • Qui sommes-nous?
      • Travaillez avec nous
      • Work with us
      • Abonnez-vous à l’infolettre
      • Encouragez Pieuvre
      • Nos abonnés
      • Contactez-nous
    • Culturel
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FIJM
        • FIL
        • FNC
        • FTA
        • Image+Nation
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • Nuits d’Afrique
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Biographie
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections fédérales 2025
      • Asie
      • Europe
      • Moyen-Orient
      • Océanie
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Jeux préférés de…
        • Rétroctopode
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
      • Des nouvelles de l’Oncle Sam
      • Dans les coulisses de…
    • Encouragez Pieuvre
    Pieuvre
    Accueil»À la une»Orwell, quand la fiction devient la réalité
    L'affiche du jeu

    Orwell, quand la fiction devient la réalité

    1
    Par Hugo Prévost le 7 novembre 2016 À la une, Jeux vidéo

    Hugo Prévost

    Il y a de ces moments, dans la vie, où l’on se dit que le timing est irréprochable, et que des événements se produisant en rapide succession sont forcément liés par le destin, plutôt que de n’être que des coïncidences. La sortie d’Orwell, un jeu de gestion développé par la boîte allemande Osmotic Studios, est l’un de ces événements.

    Comment ne pas estimer, en effet, que l’arrivée de ce jeu de surveillance policière et d’espionnage étatique sur la plateforme Steam, le 27 octobre, ne tombe pas exactement au bon moment? Au Québec, mais aussi dans l’ensemble du pays, des affaires d’espionnage de journalistes et de simples citoyens font trembler les piliers de la démocratie, et remettent en question les fondements de la notion de vie privée.

    À l’échelon fédéral, le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS), a conservé pendant 10 ans une gigantesque banque de métadonnées sur la population, allant à l’encontre du principe de protection des informations personnelles. Tandis que chez nous, la Sûreté du Québec et la police de Montréal ont procédé au filtrage des registres d’appel et des métadonnées liées aux conversations téléphoniques d’une dizaine de policiers. Pire encore, on apprenait lundi matin que le maire de Montréal, Denis Coderre, aurait directement demandé au chef de la police de la métropole de s’intéresser à une affaire de contravention supposément impayée rapportée par Patrick Lagacé, un chroniqueur influent du journal La Presse.

    Bref, tandis que l’idée de la liberté de presse est battue en brèche par ces révélations choquantes – mais pas vraiment, quand on y pense -, Orwell place le joueur dans la peau d’un fonctionnaire anonyme chargé d’enquêter sur diverses personnes possiblement liées à une série d’attaques terroristes. Orwell, c’est bien sûr le nom de famille de l’auteur du roman 1984, où la surveillance de masse est poussée à son paroxysme, mais aussi le nom du système mis en place par le Parti, au sein de la Nation, pour « assurer la sécurité ».

    Suite à un attentat Place de la liberté (forcément), Orwell est lancé dans sa version de test. En épluchant la vie d’une suspecte, en se branchant sur l’équivalent de son compte Facebook, et éventuellement en écoutant ses conversations téléphoniques, voire en s’introduisant dans son ordinateur. Tout y passe pour la défense des intérêts supérieurs de la Nation, et les libertés individuelles sont rapidement mises en pièce à partir d’une interface informatique neutre.

    Gloire à Arstotzka

    À bien y penser, le fonctionnaire anonyme installé aux commandes d’Orwell pourrait être le confrère du douanier de Papers, Please. Les deux sont coincés dans un système dont ils ne peuvent s’extirper, prisonniers d’une machine inhumaine aux accents un peu trop réalistes pour passer pour de la fiction.

    Après tout, si l’actualité des derniers jours le prouve, les autorités canadiennes et québécoises ont effectivement accumulé des données importantes sur des citoyens, et ce au mépris du respect de la vie privée. Quant au gouvernement américain, hé bien, faut-il encore parler des révélations d’Edward Snowden? Voilà pourquoi jouer à Orwell prend rapidement des allures angoissantes. Oui, le jeu est parfois direct dans sa façon de présenter les informations. Les allusions à 1984 sont claires comme de l’eau de roche, même en faisant abstraction du titre. Le superviseur, Symes, a des allures de Smith, le protagoniste de 1984 travaillant au ministère de la Vérité. Et le professeur d’université ayant lancé un groupe de réflexion pouvant s’être transformé en cellule terroriste par la suite ressemble à s’y méprendre à Goldstein, l’ennemi public numéro 1 de l’Océanie, patrie de l’AngSoc.

    Mais ce qui inquiète, surtout, ce qui rend Orwell particulièrement réaliste, ce sont les similarités avec la vraie vie. Lire des courriels ou des billets de blogue publiés en ligne. Passer une page Facebook au peigne fin. S’informer grâce aux médias numériques. Pirater des ordinateurs. Tout cela est possible en ce moment, et on peut affirmer sans peine que quantité d’agences nationales s’en donnent à coeur joie, ici comme ailleurs, au nom de la « sécurité ». Pire encore, cette facilité présentée par Orwell donne justement envie de résoudre l’énigme, d’aller jusqu’au bout des cinq épisodes (trois sont disponibles pour l’instant), de protéger la veuve et l’orphelin. On se dit qu’on agit pour le bien commun, pour éviter la mort d’innocents, pour assurer que la population soit en sécurité, que les bombes cessent de sauter.

    Puis on se dit qu’on fait peut-être partie du système. Et on oublie progressivement là où devrait s’arrêter le pouvoir de l’État pour laisser la place aux libertés civiles, mais où ne se trouve plus, aujourd’hui, qu’un grand flou où l’on erre sans balises, en inventant ses propres règles en espérant ne pas se faire attraper.

    Orwell vaut amplement les 11 $ exigés sur Steam, ne serait-ce que pour les questionnements qu’il provoque. Espérons néanmoins que les dilemmes cornéliens seront plus nombreux au fur et à mesure que l’enquête progressera. Il serait dommage de gaspiller tant de potentiel.

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    15 mai 2025

    Hordes of Hunger, l’étrange mélange des genres

    15 mai 2025

    Wrath of the Ancients, quand Everspace 2 se cherche un peu

    4 mai 2025

    AI Limit: entre « Soulslike » et anime

    Hugo Prévost
    • Facebook
    • X (Twitter)

    Cofondateur et rédacteur en chef de Pieuvre.ca, Hugo Prévost se passionne pour le journalisme depuis l'enfance. S'il s'intéresse surtout à la politique, à la science, à la technologie et à la culture, Hugo n'hésite pas non plus à plonger tête première dans les enjeux de société, l'économie ou encore les loisirs et le tourisme.

    Un commentaire

    1. Pingback: Orwell: Ignorence is Strength, quand la vérité n’est plus suffisante

    Répondre Annuler la réponse

    Vous cherchez un contenu?
    Abonnez-vous à l’infolettre!

    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • Jamais lu
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • Des nouvelles de l’Oncle Sam
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    • Dans les coulisses de…
    Récemment publié
    15 mai 2025

    S’emparer de Gaza, une idée de moins en moins populaire en Israël

    15 mai 2025

    Hordes of Hunger, l’étrange mélange des genres

    15 mai 2025

    Coupes en science: les femmes et les minorités d’abord

    15 mai 2025

    Quand le cerveau parle aux microbes

    15 mai 2025

    Réacteur nucléaire russe pour base lunaire chinoise

    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Qui sommes-nous?
    • Contactez-nous
    © 2009-2025 Pieuvre.ca. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.

    Gérez votre confidentialité

    Pour offrir les meilleures expériences, nous et nos partenaires utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations de l’appareil. Le consentement à ces technologies nous permettra, ainsi qu’à nos partenaires, de traiter des données personnelles telles que le comportement de navigation ou des ID uniques sur ce site et afficher des publicités (non-) personnalisées. Ne pas consentir ou retirer son consentement peut nuire à certaines fonctionnalités et fonctions.

    Cliquez ci-dessous pour accepter ce qui précède ou faites des choix détaillés. Vos choix seront appliqués uniquement à ce site. Vous pouvez modifier vos réglages à tout moment, y compris le retrait de votre consentement, en utilisant les boutons de la politique de cookies, ou en cliquant sur l’onglet de gestion du consentement en bas de l’écran.

    Fonctionnel Toujours activé
    Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
    Préférences
    L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
    Statistiques
    Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
    Marketing
    Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
    Statistiques

    Marketing

    Fonctionnalités
    Toujours activé

    Toujours activé
    Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
    Gérer les options
    {title} {title} {title}

    logo

     Ne manquez aucun article ou épisode de podcast: abonnez-vous à l’infolettre!