Enseigner aux parents à mieux interagir avec leur enfant autiste peut avoir un impact tangible sur plusieurs années. Une étude britannique a suivi pendant un an des enfants âgés de deux à quatre ans et les a rencontrés à nouveau six ans plus tard.
Ce serait la première fois, selon les chercheurs, que l’on étudie des interactions en aussi bas âge et, surtout, que l’on essaie d’en évaluer l’impact à long terme. Cependant, poursuivent-ils, une étude de plus longue durée serait de mise. En effet, rien ne permet de garantir que l’impact se fera encore sentir à l’adolescence.
En bref, leur intervention a consisté à rencontrer parents et enfants, à filmer leurs interactions et à en conseiller certains sur les façons d’améliorer leurs manières de communiquer en réaction aux signaux subtils de l’enfant autiste. Au début de l’expérience, 53 % des enfants (sur 152 familles) étaient classés dans la catégorie « autisme sévère ».
À la fin de l’expérience, un an plus tard, ils n’étaient plus que 29 %, contre 44 % dans le groupe de contrôle — celui où les chercheurs n’avaient fait qu’observer, sans intervenir. Six ans plus tard, 46 % des enfants du premier groupe étaient classés « autistes sévères », contre 63 % du groupe de contrôle. Les résultats sont parus le 25 octobre dans la revue médicale The Lancet.