Jusqu’au 15 octobre, Danse danse reçoit en grande première le chorégraphe new-yorkais Bryan Arias, avec sa compagnie du même nom pour y présenter A Rather Lovely Thing, sa toute dernière création présentée pour la première fois en juillet 2016.
On présente le New-Yorkais natif de Porto Rico comme un chorégraphe émergent ayant développé une gestuelle mixte qui fusionne plusieurs styles de danse. C’est son bagage d’interprète qui impressionne a priori, Arias a évolué au sein des plus grandes compagnies et interprété le travail de chorégraphes prestigieux (Jiri Kylian, Ohad Naharin, Crystal Pite, etc.) avant de fonder sa compagnie en 2013. Avant d’avoir vu son travail, on devine et souhaite que son travail soit inspiré par celui des virtuoses qu’il a côtoyés.
A Rather Lovely Thing est une œuvre mettant en scène un quatuor incluant le chorégraphe. On y découvre les interprètes et la gestuelle douce et fluide d’Arias. La scénographie est simple; une corde à linge d’un côté, une fenêtre de l’autre. S’en suivent quelques moments de théâtralité moyennement assumés et quelques pointes d’humour maladroites. À travers diverses scènes de groupes et de solos, le chorégraphe tente de nous transporter dans son univers de rêve, mais n’y parvient pas tout à fait, le tout est fait avec trop d’évidence, au premier degré. Les thèmes y sont surlignés et le propos devient trop simple. On se concentrera donc sur l’aspect esthétique de cette pièce qui ne caresse qu’en surface certains concepts. On appréciera néanmoins la maîtrise des interprètes, surtout celle d’Arias et on remarquera au passage l’influence des mouvements de groupes enlacés, rappelant le travail de Crystal Pite, mais on restera somme toute sur notre faim. Le dernier solo, sur la pièce Who Knows Where the Time Goes de Nina Simone, nous donnera un aperçu de ce qu’on aurait aimé voir toute la soirée.
A Rather Lovely Thing
Jusqu’au 15 octobre 2016
Cinquième Salle, Place des arts