Emmanuelle Ceretti-Lafrance
Dans le cadre du Festival Montréal complètement cirque, le chapiteau de la TOHU présente, du 7 au 17 juillet, le spectacle Pour le meilleur et pour le pire, une production française du Cirque Aïtal.
Les lumières s’éteignent et une mélodie envahit le chapiteau, suivi d’un bruit de moteur. Une voiture Simca 1000 apparait. À l’intérieur, Victor et Kati; un couple qu’on verra évoluer à travers leurs figures acrobatiques. La complicité du duo est apparente et transparait d’un bout à l’autre de leur histoire d’amour attendrissante.
L’humour et le sensible se chevauchent très bien dans cette production d’une heure. L’ambiance sonore et musicale agit en tant que transition entre les scènes et guide le spectateur dans la relation des amoureux et entre leurs numéros. Ce passage d’un tableau à l’autre se fait d’une manière simple et efficace et renforce l’ambiance intimiste qui s’est installée dans le chapiteau.
Le duo de circassiens se spécialise dans les portées, autant au sol que dans les airs. Les hauts et les bas d’une relation amoureuse à travers le corps et l’âme humaine. Un spectacle où la parole n’est pas nécessaire pour montrer que dans un couple, parfois on rit et parfois on pleure.
Le numéro final est le clou du spectacle. Un numéro tout en intimité, plus danse contemporaine que cirque. Leurs costumes blancs se retrouvent rapidement salis par la terre qui recouvre l’ère de jeu. Le meilleur et le pire s’entremêlent, jusqu’à se confondre, laissant le spectateur nostalgique, un sourire aux lèvres et l’envie d’applaudir.
Le seul bémol du spectacle se trouve dans la disposition de la scène. Malgré la tentative apparente d’inclure l’entièreté de la foule dans leurs numéros, les spectateurs assis sur le côté se voit offrir une vue partiellement obstruée des scènes qui se passent dans la voiture, perdant de vue le duo.
Alternance de badinage amoureux et de plaisanterie un peu burlesque, Pour le meilleur et pour le pire est un spectacle pour tous.