Après la crainte d’une fermeture pure et simple et de la disparition des iconiques vélos gris, voilà que le service BIXI annonce une année record pour la saison 2015.
Dans une annonce transmise par voie de communiqué, l’organisme à but non lucratif BIXI-Montréal mentionne entre autres l’introduction d’un nouveau tarif aller-simple à 2,75 $ et le retour de l’accès 24 heures à 5 $ comme autant de facteurs financiers ayant contribué à cette réussite. « Ces changements ont contribué à une hausse de plus de 91% des achats occasionnels par rapport à 2014″, indique ainsi Marie Élaine Farley, présidente du conseil d’administration de l’OBNL.
En date du 15 novembre 2015, plus de 181 000 clients, membres ou occasionnels, ont effectué 3,5 millions de déplacements à BIXI. Il s’agit d’une hausse de 9,4% de déplacements comparativement à 2014, poursuit-on, toujours par voie de communiqué. Au dire de Mme Farley, le nouveau tarif aller-simple est une « innovation dans le domaine du vélo-partage », allant même jusqu’à parler d’un « produit avant-gardiste ».
« Alors que le nombre d’achats occasionnels a été de 135 000 l’an dernier, il s’élève à 258 000 en 2015 (+91%). Le nouvel aller-simple compte d’ailleurs pour 41% des achats de la saison dans cette catégorie. Le nombre de membres actifs est quant à lui demeuré stable (moyenne annuelle +0,2% VS 2014) et BIXI a recensé jusqu’à 38 000 membres au cours de la saison », peut-on aussi lire dans l’annonce publiée en ligne.
« La saison BIXI a été excellente et les Montréalais ont été encore plus nombreux cette année à profiter de ce service offert. Montréal est résolument vélo et le vélo-partage fait partie de la signature de la Ville. C’est un rendez-vous le 15 avril 2016! », a lancé Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Cette saison 2015 de BIXI avait pourtant failli ne jamais avoir lieu. De nouveaux problèmes de financement, des remises en question des pratiques de gestion et un certain scepticisme de la part du maire de Montréal, Denis Coderre, avaient fait craindre le pire. En substance, M. Coderre avait déclaré que les Montréalais devaient faire preuve de fidélité envers le service, et ce sous la forme d’une multiplication des abonnements, pour qu’une entente de financement pluriannuelle soit conclue.
Pour l’instant, la survie du service de transport alternatif, devenu avec le temps emblématique du Plateau-Mont-Royal, mais aussi de Montréal dans son ensemble, est donc assurée.