Classer Twitter, rien de moins. C’est la mission que se donne la firme Nexalogy Environics avec un nouvel outil qui analyse les millions de «gazouillis» de ce grand espace de discussion devant l’Éternel.
Son but? Identifier les acteurs et les tendances fortes qui se dégagent de l’immense bruit de fond du service de communication qui voit passer quotidiennement plusieurs millions de messages. Comme l’explique Claude Théoret, pdg de Nexalogy Environics, «tous les jours, c’est la journée la plus achalandée sur Twitter».
L’une des principales applications de cet outil est bien entendu commerciale. Après tout, Twitter est «un énorme focus group comportant des opinions gratuites et, par-dessus tout, non-sollicitées», explique Claude Théoret. Avec sa formation en statistique, il est bien placé pour analyser et décortiquer une quantité astronomique de données. Mais au-delà de la vente, quelles sont les implications de ce nouvel outil pour le journaliste branché? Apprivoiser le «nouveau fil de presse» apparemment, celui qui est «démocratisé». «La définition de ce qu’est un journaliste a changé; il n’a désormais plus besoin d’être choisi par un rédacteur en chef», avance le pdg de Nexalogy Environics. Place, donc, au journaliste citoyen encensé par les uns, honni par les autres.
Malgré tout, Twitter a son utilité. Souvent la source de scoops, il a de nouveau prouvé son utilité dans les premiers jours suivant le tremblement de terre en Haïti, jusqu’à ce que les journalistes arrivent sur place.
En décidant de se concentrer sur le petit dernier des médias sociaux, Nexalogy Environics cherche à se démarquer des firmes plus «traditionnelles» qui se spécialisent dans le poids des événements dans les grands médias. Mais le tout est-il un nouvel outil de classement pour les journalistes ou une meilleure façon de vous vendre un paquet de lessive? Un peu des deux, sans doute.