Pour son premier long-métrage, présenté dans le cadre du Festival Fantasia, l’actrice Shelagh McLeod, devenue scénariste et réalisatrice, propose une réflexion sur les rêves d’enfant et le côté inévitable de la vie, de la vieillesse, voire de la mort. Avec l’acteur oscarisé Richard Dreyfuss, Astronaut est un film sympathique qui permettra, de façon étonnante, d’en apprendre davantage sur… la construction de routes.
Ingénieur civil à la retraite, Angus Stewart fait la joie de son petit fils, certes, mais représente aussi un fardeau pour sa fille et son gendre, d’autant plus qu’il éprouve d’importants problèmes de santé. Le voilà donc envoyé dans une résidence pour personnes âgées – un mouroir, diront certains.
Au même moment, le milliardaire Marcus Brown (Colm Feore) s’apprête à effectuer le premier vol spatial commercial, et organise pour l’occasion un grand tirage pour sélectionner un citoyen qui l’accompagnera en orbite. Très rapidement, le petit-fils d’Angus pousse ce dernier à s’inscrire, même s’il a 75 ans, bien au-delà des 65 ans maximum exigés pour l’aventure.
On peut déjà quelque peu deviner la suite du film, puisque Mme McLeod ne semble pas être une grande amatrice des revirements de situation. Il y aura bien quelques embûches en chemin, mais l’affaire est pratiquement réglée comme du papier à musique. Le plus surprenant, en fait, ce sont ces longs segments explicatifs sur l’importance de bien entretenir des routes, y compris lorsqu’il est question d’y faire passer un avion spatial pesant 16 000 tonnes.
Pour le reste, Astronaut ne se plonge pas vraiment dans les sujets les plus intéressants: y a-t-il un âge où l’on doit véritablement abandonner ses rêves? Qu’en est-il de la nécessité d’envisager que l’on passera relativement prochainement de vie à trépas? Ou de la simple réalisation que la vie avance à une vitesse folle, et qu’il est normal de voir ses capacités diminuer peu à peu, même si cela représente un dur coup pour l’orgueil?
Malheureusement, Astronaut survole rapidement ces thèmes déjà abordés dans d’autres films, certes, mais auxquels il est toujours bon de s’intéresser. Ne reste plus qu’un film sympathique, certes, mais qui n’ébranle aucunement les colonnes du temple.
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