Quintessence du road movie, le long-métrage Easy Rider (1969) raconte la traversée des États-Unis à motocyclette en pleine contre-culture, mettant en vedette Denis Hopper, Peter Fonda et Jack Nicholson. Le Festival de Cannes réserve un hommage au classique projeté le 12 mai 1969 pour célébrer ses 50 ans, rapporte La Vanguardia le 12 mai.
À San Francisco, vestige de la beat generation, la librairie City Lights Booksellers & Publishers réserve une section à l’ensemble des écrits de Jack Kerouac en partie rédigés sur la route ou inspirés de ces va-et-vient sur le continent. Cette pratique littéraire d’après-guerre au fil du bitume amène à se questionner s’il était question de renouer avec l’âge antique de la littérature où les histoires s’inscrivaient sur un parchemin à dérouler, avant l’arrivée du cahier de pages reliées appelé codex. Il s’agit de ce souffle que Peter Fonda et Dennis Hopper ont porté à l’écran au moment des révoltes estudiantines à Paris et à l’Université de Californie à Berkeley.
À partir de Los Angeles, où ils font une transaction de drogue pour financer leur voyage, Wyatt et Billy enfourchent leur moto en direction de la Nouvelle-Orléans. Tout au long du trajet, ils vivent diverses expériences montrant le contraste entre l’Amérique profonde et les aspirations hippies au son des classiques de musique rock. Le fameux Born to Be Wild (1968) de Steppenwolf envoie une décharge électrique dès le début, alors que l’emploi de If 6 Was 9 (1967) de Jimi Hendrix suggère une subversion sociale.
Pour l’occasion, Easy Rider a été restauré en 4K par Sony Pictures Entertainment, en collaboration avec la Cineteca di Bologna. Pourquoi ne pas revoir Zabriskie Point (1970) de Michelangelo Antonioni et les dérives du genre road movie, dont Paris, Texas (1984), de Wim Wenders et Mad Max: Fury Road (2015), de George Miller?
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